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Pourquoi je ne lis (presque) plus de blogs

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Il y a un peu plus d’un an maintenant, j’ai drastiquement réduit le nombre de mes lectures de blogs. J’en étais il y encore deux à trois ans à lire dix, voire quinze blogs différents par jour, toute catégorie confondue. Je ne le faisais peut-être pas à la ligne près, il m’arrivait parfois de lire l’article en diagonale, mais je prenais au moins la peine de mettre le curseur de la souris sur le lien, de cliquer, et de voir ce dont il était question grâce au titre qui savait susciter ma curiosité. Quand je repense à cette époque, je réalise que j’en suis désormais bien loin. L’explication tient peut-être dans le temps qui m’est disponible (nous avons tous une journée de vingt-quatre heures, pendant laquelle nous ne pouvons malheureusement pas tout faire), voire mes centres d’intérêt qui se seraient déplacés, mais force est de constater que je délivre ici une analyse réductrice, qui ne met pas le doigt sur ce qui m’a fait passer l’envie de cliquer : en quatre ans, la blogosphère a révélé des facettes qui m’ont fait m’en éloigner. J’en détaillerai quelques unes en dessous, en vrac et sans qu’elles n’aient forcément de liens les unes avec les autres.

Les blogs que j’appellerais « communiqués de presse ». Je ne pense pas qu’il s’agisse là d’un phénomème marginal, ou simplement d’une tendance, c’est beaucoup plus massif que ça en a l’air ; en apparence anodine, ces blogs se contentent de paraphraser des communiqués de presse délivrés par des marques, sans analyse critique. Peu importe que l’avis donné soit dithyrambique, assassin, enthousiaste, ou satisfait. Peu importe aussi que les produits soient reçus, chacun-e a parfaitement le droit de vivre de son blog et d’en faire ce qu’il désire. J’ajouterai aussi qu’il n’est pas toujours simple de faire dans l’originalité en matière d’écriture. Mais je préfère cent fois un article écrit avec hésitation qu’un article qui me recopie aux trois quarts la plaquette que j’ai moi-même sous les yeux, parce que la personne veut faire plaisir d’abord à la marque, et pas à ses lecteurs ou ses lectrices. Attaché de presse, chargé de communication et encore d’autres métiers que je n’ai pas en tête peuvent convenir à un tel exercice. Pour un blog, ça me fait simplement fuir.

Les fautes d’orthographe. A force d’en voir tout le temps, j’ai fini par me demander qui étaient les blogueur-ses qui relisaient leur article, ou les faisait relire avant de les publier… Il peut y avoir une coquille, deux, trois, ce n’est pas grave. Cinq, six, avec à côté le non respect des règles grammaticales les plus élémentaires, ça commence à faire beaucoup. Et je ne comprends sincèrement pas pourquoi beaucoup s’en fichent, sans faire le moindre effort ne serait-ce que pour les personnes qui les lisent. Je suppose que lorsqu’on ouvre un blog, qu’on l’alimente (plus ou moins régulièrement), on s’attend à avoir des personnes qui sans forcément commenter à tout va prennent au moins la peine de nous lire. Dans ce cas, la moindre des choses est d’apporter un soin minimal à son écriture, et ça passe inévitablement par l’orthographe, d’autant plus que des correcteurs automatiques sont intégrés. A titre de rappel, parce que ces fautes-là sont récurrentes : censé (faire, savoir, être, etc), quelqu’un de sensé (avec une tête bien faite). Enfin, public et publiques. Un public, une conférence publique. Une initiative publique, etc (la sonorité aide beaucoup par ailleurs pour faire ici la différence).

Les blogs ne sont pas toujours de bon conseil. Lorsque j’ai voulu voir ce qui existait déjà au niveau des articles sur les tatouages pour écrire le mien, et essayer de visualiser ce que je pouvais apporter par rapport à eux, je suis tombée sur un article dans un dossier sur Hellocoton relatant une expérience de tatouage non pas dans un studio agréé, mais dans une pièce de vie par une amie. J’en avais déjà parlé, mais quand on sait les risques inhérents à un tatouage réalisé dans de mauvaises conditions, dévoiler une telle expérience en disant que c’est génial n’est pas du tout une bonne idée. Je parle ici d’un exemple bien précis, mais c’est valable pour d’autres articles sur lesquels je suis tombée. Autant pour celui-ci je savais que c’était du grand n’importe quoi, autant pour d’autres domaines où je n’y connais rien, comment faire pour déterminer le vrai du faux ? J’en suis venue à la conclusion qu’un blog, fait par un passionné n’a aucune garantie de fiabilité. En soi, pour des sujets assez légers ce n’est pas très grave. Pour d’autres, ça devient problématique. Certes, le lecteur n’est pas un mouton, et il ne peut accuser un-e blogueur-se de supercherie quand une expérience utilisateur ne lui a pas convenu. Mais je crois qu’on oublie trop souvent que dans tout ce que nous écrivons en tant que blogueur-se, nous avons une part de responsabilité, même minime. Et à cet effet vient mon point suivant.

Le manque d’informations. Je vais prendre un domaine bien spécifique ici, celui des blogs beauté. J’ai toujours adoré la beauté, l’histoire de la beauté, les rouges à lèvres, bref, tout ce que l’on veut qui concerne de près ou de loin la beauté. Mais je déteste les magazines féminins qui parlent de beauté, pour une question de ton (dont je reparlerai plus tard), mais aussi et surtout parce que la journaliste de magazine possède bien souvent l’art et la manière de parler d’un produit sans qu’on ne sache rien dessus qui soit véritablement intéressant. Et s’il y a quelque chose qui me manque cruellement quand je lis un article sur les produits de beauté, c’est la liste des composants. Elle n’est pas toujours facilement trouvable, certes, surtout pour les produits asiatiques (voire carrément introuvable, et là on ne peut rien y faire). On a parfois jeté l’emballage, et on ne la trouve pas non plus, ce sont des choses qui arrivent. Mais je ne sais pas pourquoi si peu de blogueuses mettent une photo de la liste des composants, d’autant plus que si la loi veut que celle-ci soit précisée sur l’emballage, rien n’oblige les marques à le faire sur Internet. D’où la démarche doublement utile d’en poster une photo dans un article. Ce ne sont peut-être pas les photos les plus belles, mais ça aide beaucoup quelqu’un à se décider à franchir le pas de l’achat. Merci d’ailleurs à celles (et ceux) qui prennent la peine de le faire, ou au moins de mentionner la composition.

Les blogs à concours. Les concours, c’est très bien, pour faire plaisir aux lecteurs et lectrices. J’ai d’ailleurs parfois vu des blogueurs-ses être contents comme tout de voir leur travail reconnu par ce biais, et à chaque fois ça me fait beaucoup plaisir pour eux. Maintenant, les blogs où les concours sont organisés de façon systématique (il y en a trois à quatre fois par mois) avec dix milles partages à la clé demandés, je n’y vais jamais, je n’y trouve aucun intérêt. A noter que ce seront parfois les mêmes qui se plaignent des concouristes Jacqueline et Michel sur Twitter.

Le ton. Il sera ici question d’un point de vue complètement personnel et subjectif, qui n’engage donc que moi. Comme je le disais plus haut, je n’aime pas les magazines féminins, d’abord parce que je trouve l’approche des sujets très souvent barbante, mais aussi et surtout parce que je n’en apprécie pas le ton familier, parfois même neuneu. Et sans savoir donner d’explication probante pour cette tendance, je suis souvent tombée sur des blogs rédigés avec un ton de bonne copine, de fausse proximité, comme si on était en petit comité, tous ensemble, sans la barrière du virtuel, ni de l’ordinateur. Ce sont des blogs qui grâce à cette particularité doivent plaire à certain-es, et pas à d’autres, dont je fais partie. J’aime bien l’humour, mais j’aime surtout lire des articles sérieux.

J’ai probablement oublié certaines choses que j’avais en tête et qui me rebutent, soit parce qu’elles étaient trop subjectives, et ou marginales pour pouvoir être exposées ici, soit parce que je n’avais pas grand chose à développer à leur sujet. Néanmoins, le constat est sans appel pour ma part, et je le redis ici : je ne lis quasiment plus de blogs. Il n’est pas question d’un ras-le-bol, ni d’une évolution personnelle, mais probablement d’une forme de déception mélancolique, parce que ce que j’aimerai trouver, je ne le trouve malheureusement pas avec facilité. Malgré tout, cela arrive encore, et c’est ce qui fait que je lis certaines personnes avec plaisir, pour leur personnalité, leurs particularités, leurs différences et surtout leur honnêteté. Ce sont par ailleurs ces personnes que je cherche continuellement, et qui ne me feront pas arrêter définitivement ma lecture de blogs.

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